Au Printemps dernier, en écoutant une émission de radio, on avait appris, entre autres disparitions, celle de la moitié des hirondelles… La lecture de Printemps silencieux, un livre écrit en 1962 par Rachel Carson, a accentué le sentiment d’urgence devant la situation : quel sera ce monde, où « nul oiseau ne chante », comme l’écrivait Keats cité en exergue du livre ?
Parmi les oiseaux qu’on préfère et qu’on voudrait voir et entendre toujours, il y a d’abord les hirondelles, dont on aimait enfant aller regarder les nids construits aux poutres de la cour sans jamais se lasser des va-et-vient des parents affairés et piaillant pour nourrir leurs petits ; quand les têtes de ces derniers pointaient, c’était une jolie joie. Et puis les mésanges charbonnières, aussi, qui venaient en nuées se nourrir aux boules de graisses qu’on pendait aux branches de l’arbre de Judée planté devant la fenêtre ; quand elles sifflaient au printemps, on espérait les avoir simplement aidées à passer la mauvaise saison. Les moineaux, bien sûr, qu’on a toujours connus ; les piafs. Et tant d’autres, oui, tant d’autres.
Et vous, quel est votre oiseau préféré, celui dont la disparition vous fendrait le cœur ?
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La question du lundi : des oiseaux.
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La question du lundi : « moi aussi » et « moi, personnellement, je ».
Il est admis dans notre monde que savoir écouter est une grande qualité. Certes, mais parfois, on a envie d’être écouté. Et cette envie surgit invariablement dans les moments où on ne peut l’être car on a face à soi des personnes qui, malgré tous les efforts qu’on fournit depuis des lustres, ne font aucun progrès en ce sens et semblent porter en permanence des bouchons d’oreilles. A quoi les reconnait-on ? Au début de leurs phrases.
Il y a la catégorie « Moi aussi ». On leur dit : « Ah… j’ai des soucis en ce moment. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. » Ou on leur dit : « J’ai un peu du mal à me remettre de cette opération. » Elles répondent : « Oh, moi aussi. Et patati. Et patata. »
L’autre catégorie, c’est le fameux « Moi, personnellement, je ». On leur dit : « C’est embêtant, quand même, ce qui m’arrive… » Elles répondent : « Moi, personnellement, je…. Et patati. Et patata. » On leur dit : « On a trouvé une solution pour sortir de ce problème. » Elles répondent : « Moi, personnellement, je …. Et patati. Et patata. »
Ici, on a choisi de ne plus jamais aller au-devant des déceptions et on évite désormais de faire part de quoi que ce soit à ceux pour qui on est totalement transparent. On a mis le temps, mais on y est arrivé.
Comment faites-vous, vous ?